Johann Vosse Von Sommersdorf -
mmmm
Johann Vosse Von Sommersdorf -
mmmm
Johann Vosse Von Sommersdorf -
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Johann Vosse Von Sommersdorf -

Résidence de Johann ici les amis sont les bienvenu on discute on rit on boit mais toujours avec le plus grand respect
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

 

 Reduction d'une fracture

Aller en bas 
AuteurMessage
Johann
Admin
Johann


Messages : 92
Date d'inscription : 01/09/2016
Age : 37
Localisation : Rodez

Reduction d'une fracture Empty
MessageSujet: Reduction d'une fracture   Reduction d'une fracture EmptyDim 2 Mai - 10:34

Cinquième Cursus - Chirurgien
Cours II : Remise en place d’une fracture


     

Reduction d'une fracture 210502104418568846



Cours II : Remise en place d'une fracture 28656110


Introduction

Comme nous l’avons vu dans le cours I sur l'anatomie, notre corps est composé d’un squelette, à savoir une charpente composée de divers os, formant ainsi une structure rigide permettant à notre corps de se mouvoir et d’être solide.
Cependant, les diverses activités de notre vie peuvent soumettre notre corps à des chocs, des coups ou des torsions pouvant alors endommager nos os et articulations.
L’os peut alors se briser ou sortir de son emplacement sur une articulation et l’on parlera de fracture et de luxation.

Il convient donc d'apporter quelques définitions de ces deux mots.

La fracture est tout simplement la rupture d'un os. Outre la palpation, plusieurs éléments peuvent assurer la présence d'une fracture, dans l'ordre suivant :

- votre patient vous parle d'un choc ou d'une chute au niveau du membre concerné- il y ressent une très vive douleur qui ne fait que croître- cette douleur l'empêche d'effectuer les mouvements habituelles- le membre présente des déformations : oedème (gonflement), angulation, enfoncement...- il peut aussi y avoir quelques hématomes


La luxation, quant à elle, se présente comme un "déboîtement" des os, lorsque les deux parties d'une articulation ne sont plus en contact. C'est ainsi que l'omoplate se sépare de l'acromion, le radius du cubitus à l’avant-bras, le tibia du péroné à la jambe, et quelquefois, quoique rarement, le calcanéum de l'os du cou de pied (astragale), à la suite d'un saut.


Fracture

On parle donc de fracture lorsqu’un os de notre squelette après un choc violent ou une torsion se brise. Il faut alors bien souvent le remettre en place et maintenir le membre fracturer le temps que l’os se ressoude.

Il existe plusieurs sortes de fracture, mais nous n’en verrons que deux principalement, les fractures simples, et les fractures ouvertes, plus complexes et plus graves.


Fracture simpleUne fracture est dite "simple" lorsqu'un membre ne présente pas de plaie en plus de la fracture. Le membre blessé est alors extrêmement douloureux et votre patient ne peut plus effectuer certain mouvement. Un œdème suivit d’un hématome peuvent se former ou, s’il y a un fort déplacement, le membre peut présenter une déformation.En palpant délicatement le membre nous pouvons déceler la fracture.Lorsque la fracture est décelée, nous devons la réduire. Un geste simple mais extrêmement douloureux pour votre patient. La réduction permet de remettre les deux parties de l’os à leur place, leur permettant ainsi de se ressouder et le membre pourra retrouver sa mobilité d'antan. Attention cependant, une fracture mal réduite, mal décelée, ou mal soignée peut entraûner de grave séquelles.Pour réduire une fracture, vous devez immobiliser le patient, avec l’aide de deux ou trois personnes suivant le cas, et tirer d’un geste sec et rapide sur le membre fracturé jusqu'à ce que l’os se remette en place.Une fois cela fait, il suffit de stabiliser le membre en posant une fixation de bois, et de bander le tout.L'os retrouvera sa solidité dans une période d’environ plus ou moins six semaines. En attendant vous pouvez prescrire à votre patient des tisanes contre la douleurs et le soumettre à un régime strict qui sera petit à petit enrichi, pour éviter tout risque d'inflammation.



Fracture ouverteLa fracture ouverte pose généralement plus de problème car en plus de la fracture à soigner il faut traiter une plaie ouverte avec tout ce qu'une plaie peut engendrer comme complications : hémorragie, infection, risque de gangrène etc…Dans ces cas là, nous nous devons, avant de réduire la fracture, nettoyer la plaie avec attention, en prenant soin d’enlever toutes les esquilles osseuses et tous les corps étrangers pouvant se trouver dans la plaie et autour de l’os.Reste ensuite à réduire la fracture.Pour cela vous devez faire appel à deux ou trois aides pour qu'ils maintiennent le membre du blessé en extension tandis les fragments osseux sont remis en lieu et place. Des spatules et des leviers seront utilisés pour la réduction des fragments chevauchant la peau.Une fois les os en place, évaluez la gravité de la plaie pour orienter votre choix : la recoudre de suite, ou non ? Si vous jugez qu'il n'est pas judicieux de recoudre, vous devez poser un cataplasme composé d'un linge enduit d'huile rosat ou de blanc d'œuf à poser sur la partie lésée. Puis vous recouvrez le tout d'une attelle et enserrez l'ensemble dans des linges serrés. Un mélange à base de farine et d'albumine d'œuf permettra de rigidifier l'ensemble.Guy de Chauliac fut le premier à inventer un appareil destiné à maintenir le membre cassé en extension le temps que l'os se renforce après avoir subi le traitement précédent. Cet appareil, appelé suspensoir, permet de maintenir le membre en hauteur, évitant ainsi tout mouvement, et forçant le sang à voyager.La guérison est plus longue que pour une fracture simple, mais le patient sera soumis au même régime alimentaire strict, progressivement enrichi pour éviter tout risque d’inflammation. Vous pouvez également lui prescrire de cassis, de prèle ou d'ortie.



Luxation

On parle de luxation lorsque la tête d’un os sort de son emplacement sur une articulation lors d’un choc ou d’une torsion.
Généralement sans gravité, il suffit simplement de remettre l’os à sa place, et de maintenir l’articulation bandé et immobile pendant quelques temps, pour permettre aux muscles et aux tendons de se reposer.

Nous allons voir différents cas de luxation.


Luxation de l’épauleLors d’une luxation de l’épaule, prenez soin de faire maintenir votre patient pendant la manipulation. Vous devez ensuite placer votre pied dans le creux de l’aisselle et tirer d’un coup sec et rapide sur le bras pour remettre l’épaule en place.Lorsque vous sentez que l’os a repris sa place, immobilisez le bras du patient sur sa poitrine pendant quelques semaines.Il existe également d’autre moyen de remettre une épaule en place, comme en témoigne cette gravure :" Il faut employer une pièce de bois épaisse de deux doigts, et assez longue pour s'étendre depuis l'aisselle jusqu'aux doigts. A l'une de ses extrémités, cette palette prend une forme arrondie et légèrement déprimée, pour recevoir une partie de la tête de l'humérus. De plus, elle est en trois endroits percée de deux trous qui donnent passage à des courroies très souples. Après l'avoir enveloppée d'une bande pour qu'elle soit moins douloureuse au contact, on la dirige de l'avant-bras vers l'aisselle, de façon que le bout arrondi réponde au sommet de l'aisselle; puis on l'assujettit au moyen des courroies, dont l'une est fixée un peu au-dessous de la tête de l'humérus, l'autre un peu au-dessus du cubitus, et la troisième au-dessus du poignet. Les trous en effet doivent correspondre à ces trois points. Le bras étant lié comme on l'a dit, on prend une échelle de basse-cour sur laquelle on place le membre en travers, mais à hauteur suffisante pour que les pieds ne puissent plus poser à terre. Le corps est donc suspendu d'un coté, tandis que le bras est fortement tendu de l'autre, et, dans cette situation, l'extrémité supérieure de la pièce de bois agissant sur la tête de l'humérus, celle-ci rentre avec ou sans bruit dans sa cavité naturelle. " - Celse"A" est la pièce de bois garnie d’un rebord saillant à une de ses extrémités, et destinée à être mise sous le bras luxé.Cette technique n'est à pratiquer seulement si le sujet est un homme robuste, ou si les ligaments sont plus forts.



Luxation du membre supérieurLors d'une luxation du bras, coude ou poignet, vous devez maintenir une partie du bras sur la table et tirer d’un coup sec et rapide sur l’autre partie jusqu'à ce que l’os se remette en place.Ensuite, il vous faudra maintenir le coude en flexion contre la poitrine. S'il s’agit du poignet, il faudra le maintenir immobile avec l’aide d'un carcan de bois et de bandages.



Luxation des membres inférieursPour une luxation du genou ou de la cheville, vous pouvez procéder de la même façon que pour une luxation des membres supérieurs.Toutefois, si la luxation est trop importante ou s'il s’agit d’une luxation de la hanche, il vous faut la traiter à l’aide d’une table, sur laquelle on couche le patient, servant à replacer les os.Cette table, appelée le "banc d’Hippocrate", ou scamnum, utilise la tension et la traction pour aider à remettre les os en place. Elle pouvait également servir a réduire les fractures les plus importantes.Le patient est allongé sur un banc, selon un angle réglable, et des cordes sont nouées autour des bras, de la taille, des jambes ou des pieds, selon le traitement qui s’impose. Un treuil est alors utilisé pour tirer sur les cordes, corriger la courbure de la colonne vertébrale ou le chevauchement des os.


Pour compléter ce cours, nous vous conseillons vivement de lire le Traité de Médecine de Celse,
et plus particulièrement son livre VIII, traitant des problèmes osseux.
Revenir en haut Aller en bas
https://johann.forumactif.com
 
Reduction d'une fracture
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Johann Vosse Von Sommersdorf -  :: AILE SUD :: BIBLIOTHEQUE :: Cours de medecine-
Sauter vers: