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 Des airs, des eaux et des lieux

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Johann
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Johann


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MessageSujet: Des airs, des eaux et des lieux   Des airs, des eaux et des lieux EmptyMar 3 Mar - 17:34

Des airs, des eaux et des lieux


Chapitre 1

Celui qui veut s'appliquer convenablement à la médecine doit faire ce qui suit : considérer, premièrement, par rapport aux saisons de l'année les effets que chacune d'elles peut produire, car elles ne se ressemblent pas, mais elles diffèrent les unes des autres, et [chacune en particulier diffère beaucoup d'elle-même] dans ses vicissitudes; en second lieu, les vents chauds et les vents froids, surtout ceux qui sont communs à tous les pays; ensuite ceux qui sont propres à chaque contrée.

Il doit également considérer les qualités des eaux, car, autant elles diffèrent par leur saveur et par leur poids, autant elles diffèrent par leurs propriétés. Ainsi, lorsqu'un médecin arrive dans une ville dont il n'a pas encore l'expérience, il doit examiner sa position et ses rapports avec les vents et avec le lever du Soleil; car celle qui est exposée au Nord, celle qui l'est au Midi, celle qui l'est au levant, celle qui l'est au couchant, n'exercent pas la même influence.
Il considèrera très bien toutes ces choses, s'enquerra de la nature des eaux, saura si celles dont on fait usage sont marécageuses et molles, ou dures et sortant de l'intérieur des terres et de rochers, ou si elles sont salines et réfractaires.
Il examinera si le sol est nu et sec, ou boisé et humide; s'il est enfoncé et brûlé par des chaleurs étouffantes, ou s'il est élevé et froid.

Enfin il connaîtra le genre de vie auquel les habitants se plaisent davantage, et saura s'ils sont amis du vin, grands mangeurs et paresseux, ou s'ils sont amis de la fatigue et des exercices gymnastiques, mangeant beaucoup et buvant peu.


Chapitre 2

C'est de semblables observations qu'il faut partir pour juger chaque chose.
En effet, un médecin qui sera bien éclairé sur ces circonstances, et principalement celui qui le sera sur toutes, ou du moins sur la plupart, en arrivant dans une ville dont il n'a pas encore l'expérience, ne méconnaîtra ni les maladies particulières à la localité (maladies endémiques), ni la nature de celles qui sont communes à tous, ne sera point embarrassé dans leur traitement, et ne tombera point dans les fautes qu'on doit vraisemblablement commettre si l'on n'a pas d'avance approfondi tous ces points.

Pour chaque saison qui s'avance et pour l'année, il pourra prédire et les maladies communes à tous (générales) qui doivent affliger la ville en été ou en hiver, et celles dont chacun en particulier est menacé s'il fait des écarts de régime.
Connaissant les vicissitudes des saisons, le lever et le coucher des astres, et la manière dont tous ces phénomènes se passent, il pourra prévoir ce que sera l'année.

Après de telles investigations et avec la prévision des temps, il sera bien préparé pour chaque cas particulier, connaîtra les moyens les plus propres à rétablir la santé, et n'obtiendra pas un médiocre succès dans l'exercice de son art.
Si quelqu'un regardait ces connaissances comme appartenant à la météorologie, pour peu qu'il veuille suspendre son opinion, il se convaincra que l'astronomie n'est pas d'une très mince utilité pour la médecine, mais qu'elle lui est au contraire d'un très grand secours.
En effet, chez les hommes, l'état des cavités change avec les saisons.


Chapitre 3

Je vais exposer clairement la manière d'observer et de vérifier chacune des choses dont je viens de parler.
Supposons une ville exposée aux vents chauds (ceux qui soufflent entre le lever d'hiver du Soleil et le coucher d'hiver), ouverte à ces vents et abritée contre ceux du Nord; les eaux y sont abondantes, mais salines, peu profondes et nécessairement chaudes en été, et froides en hiver.
[Ces eaux étant nuisibles à l'homme, elles causent un grand nombre de maladies.] Les habitants ont la tête humide et phlegmatique, et le ventre souvent troublé par le phlegme qui descend de la tête.
Chez la plupart, les formes extérieures ont une apparence d'atonie.
Ils ne sont capables ni de bien manger ni de bien boire.
Tout homme qui a la tête faible ne saurait supporter le vin, car il est plus que d'autres exposé aux accidents que l'ivresse développe du côté de la tête. [Les habitants d'une telle ville ne sauraient vivre longtemps.]


Voici maintenant quelles sont les maladies endémiques :
  Les femmes sont valétudinaires et sujettes aux écoulements; beaucoup sont stériles par mauvaise santé plutôt que par nature; elles avortent fréquemment.
  Les enfants sont attaqués de convulsions, d'asthmes auxquels on attribue la production du mal des enfants (de l'épilepsie), qui passe pour une maladie sacrée.
  Les hommes sont sujets aux dysenteries, aux diarrhées, aux épiales, à de longues fièvres hibernales, aux épinyctides, aux hémorroïdes
Les pleurésies, les péripneumonies, les causas et toutes les maladies réputées aiguës ne sont pas fréquentes, car il n'est pas possible que ces maladies sévissent là où les cavités sont humides.
Il y a des ophtalmies humides qui ne sont ni longues ni dangereuses, à moins qu'il ne règne quelque maladie générale, par suite de vicissitudes des saisons.
Lorsque les hommes ont passé cinquante ans, ils sont sujets à des catarrhes qui viennent de l'encéphale et qui les rendent paraplectiques, lorsqu'ils ont été subitement frappés sur la tête par un Soleil ardent ou par un froid rigoureux.

Telles sont les maladies endémiques pour les habitants de ces localités; et s'il règne en outre quelque maladie générale dépendante des vicissitudes des saisons, ils y participent également.


Chapitre 4

Quant aux villes exposées, au contraire, aux vents froids (ceux qui soufflent entre le coucher d'été du Soleil et le lever d'été), qui les reçoivent habituellement et qui sont à l'abri du notus et des [autres] vents chauds, voici ce qui en est : d'abord les eaux y sont généralement dures et froides.
Les hommes sont nécessairement nerveux et secs; la plupart ont les cavités inférieures sèches et réfractaires; les supérieures, au contraire, plus faciles à émouvoir.
Ils sont plutôt bilieux que phlegmatiques; ils ont la tête saine et sèche, et sont en général sujets aux ruptures internes.

Les maladies qui règnent dans ces localités sont les pleurésies en grand nombre, et toutes les maladies réputées aigües.
Il doit nécessairement en être ainsi quand les cavités sont sèches.
Beaucoup deviennent empyématiques sans cause apparente; mais la véritable, c'est la rigidité du corps et la sècheresse de la cavité [pectorale], car la sècheresse et l'usage de l'eau froide [par qualité] expose aux ruptures internes.
Nécessairement, les hommes d'une telle constitution mangent beaucoup et boivent peu (car on ne saurait être à la fois grand buveur et grand mangeur); les ophtalmies sont rares chez eux, mais il en survient de sèches et violentes qui opèrent promptement la fonte de l'œil.

Chez les sujets au-dessus de trente ans, il arrive pendant l'été de violentes hémorragies nasales.
Les maladies qu'on appelle sacrées sont rares, mais violentes.
Il est naturel que ces hommes vivent plus longtemps que les autres; que leurs plaies ne deviennent ni phlegmatiques, ni rebelles; que leurs mœurs soient plus sauvages que douces.
Telles sont pour les hommes les maladies endémiques, et s'il règne en outre quelque maladie générale dépendante de la révolution des saisons [ils y participent].

Quant aux femmes, d'abord il y en a beaucoup de stériles, parce que les eaux sont crues, réfractaires et froides; leurs purgations menstruelles ne sont pas convenables, elles sont peu abondantes et de mauvaise qualité; en second lieu, leurs accouchements sont laborieux, mais elles avortent rarement. Lorsqu'elles sont accouchées, elles ne peuvent nourrir leurs enfants, parce que leur lait est tari par la dureté et la crudité des eaux.
Chez elles, les phtisies sont très fréquentes à la suite des couches; car les efforts [de l'accouchement] produisent des tiraillements et des déchirures [internes].
Les enfants, tant qu'ils sont petits, sont sujets aux hydropisies (infiltrations séreuses) du scrotum; mais elles se dissipent à mesure qu'ils avancent en âge.
La puberté est tardive dans une telle ville. Voilà, comme je viens de le montrer, ce qui concerne les vents chauds, les vents froids, et les villes qui y sont exposées.


Chapitre 5

Quant aux villes ouvertes aux vents qui soufflent entre le lever d'été du Soleil et celui d'hiver, et à celles qui ont une exposition contraire, voici ce qui en est : les villes exposées au levant sont naturellement plus salubres que celles qui sont tournées du côté du Nord ou du Midi, quand il n'y aurait entre elles qu'un stade de distance (94 toises et demie).

D'abord la chaleur et le froid y sont plus modérés; ensuite les eaux dont la source regarde l'Orient sont nécessairement limpides, de bonne odeur, molles et agréables, car le Soleil à son lever dissipe [les vapeurs] en les pénétrant de ses rayons.
En effet, dans la matinée, des vapeurs sont ordinairement suspendues sur les eaux.
Les hommes ont une coloration plus vermeille et plus fleurie, à moins que quelque maladie ne s'y oppose.
Leur voix est claire, ils ont un meilleur caractère, un esprit plus pénétrant que les habitants du Nord; de même toutes les autres productions naturelles sont meilleures.
Une ville dans une telle position offre l'image du printemps, parce que le chaud et le froid y sont tempérés.
Les maladies y sont moins fréquentes et moins fortes qu'ailleurs, mais elles ressemblent à celles qui règnent dans les villes exposées aux vents chauds. Les femmes y sont extrêmement fécondes et accouchent facilement. Il en est ainsi de ces localités.


Chapitre 6

Les villes tournées vers le couchant, abritées contre les vents de l'Orient et sur lesquelles les vents du Nord et du Midi ne font que glisser, sont dans une exposition nécessairement très insalubre; car premièrement, les eaux ne sont point limpides, parce que le brouillard, qui le plus souvent occupe l'atmosphère dans la matinée, se mêle avec elles et en altère la limpidité; en effet, le Soleil n'éclaire pas ces régions avant d'être déjà fort élevé.

En second lieu, il y souffle pendant les matinées d'été des brises fraîches, il y tombe des rosées, et le reste de la journée le Soleil, en s'avançant vers l'Occident, brûle considérablement les habitants : d'où il résulte évidemment qu'ils sont décolorés et faibles de complexion, et qu'ils participent à toutes les maladies dont il a été parlé, sans qu'aucune leur soit exclusivement affectée.
Ils ont la voix grave et rauque à cause de l'air qui est ordinairement impur et malfaisant.
Les vents du Nord ne le corrigent guère, parce qu'ils séjournent peu dans ces contrées, et ceux qui y soufflent habituellement sont très humides, car tels sont les vents du couchant.

Dans une telle position, une ville offre l'image de l'automne, par les alternatives [de chaud et de froid qui se font sentir] dans la même journée, d'où résulte une grande différence entre le soir et le matin.
Voilà ce qui concerne les vents salubres et ceux qui ne le sont pas.
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